Droits des peuples autochtones
Durant ses trente années de carrière politique, Jair Bolsonaro n’a pas cessé d’attaquer frontalement les populations autochtones et la légitimité de leurs terres, pourtant garantie par la Constitution de 1988. Ses innombrables saillies d’un racisme infantilisant, mêlées au discours développementaliste et à une gouvernance ouvertement anti- indigène, ont mis directement en danger la (sur)vie de près de 800 000 autochtones. Perçues comme des « ennemis de l’intérieur » freinant le développement économique du pays, les populations autochtones sont depuis 2019 victimes d’une « politique génocidaire, ethnocidaire, anti-écologique et anti-indigène 48 » qui s’est particulièrement accentuée pendant la pandémie de Covid-19.
Exemple de résistance : LA RÉSISTANCE DE L’ARTICULATION DES PEUPLES INDIGÈNES DU BRÉSIL (APIB)
Articulation composée de sept organisations régionales de défense des peuples autochtones, l’APIB est devenue une référence en termes de lutte contre la politique génocidaire et anti-environnementale du président Jair Bolsonaro. Fondée en 2005 lors de l’Acampamento Terra Livre (Campement Terre Libre) elle possède trois objectifs principaux : renforcer l’union des différents peuples autochtones du Brésil et de leurs représentations régionales, unifier leur lutte autour de revendications communes et encourager la mobilisation contre les menaces et les agressions auxquelles ils font face. L’APIB revendique également de nombreuses demandes touchant une variété de domaines. Parmi elles, la démarcation des terres indigènes et leur protection, la création d’un nouveau statut pour le/la citoyen·ne autochtone, la mise en place de politiques publiques en matière d’éducation et de santé ou encore une plus grande représentation au sein des instances décisionnelles du pays.
Les chiffres :
– Une augmentation de 141 % des cas d’invasions de territoires autochtones depuis 2018.
– 430 Autochtones ont été assassinés entre 2018 et 2021
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Notes :